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Matériel et traction
Avant de voir de plus près quelques modèles de machines,
de voitures et de wagons
utilisés par les chemins de fer en Alsace-Lorraine, voici un petit historique des influences...
| De 1839 à 1870
Les chemins de fer d'Alsace et de France de l'intérieur était
principalement sous l'influence des usines de locomotives mulhousiennes, et
notamment de la fabrique Koechlin et Cie. De Dietrich fut aussi rapidement
de la partie pour le matériel roulant principalement. C'était le temps des
bouillottes parfois sans abris et dont la célérité de gastéropode,
faisait toute fois office d'attraction sensationnelle...
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| De 1870 à 1918
L'école alsacienne de locomotives, dont le coeur était à Mulhouse, dut
subir rapidement la concurrence des constructeurs allemands, ce qui conduit
alors à des guerres d'écoles, envenimées par le soutien de la France aux
industriels mulhousiens. On a pu lire longtemps que les machines compound
propre à l'école de Mulhouse, plus sophistiquées, étaient des machines
plus économiques et plus rationnelles que les machines d'origine
prussiennes de l'école de Robert Garbe, entre autres. Et d'aucuns de se
gausser de la balourdise des machines prussiennes... Oui mais voilà, certes
les machines compound étaient très esthétiques (voir la belle T17),
attachantes, sophistiquées à souhait, mais dans les faits, l'économie de charbon
que devait apporter le charbon se consumait intégralement dans les coûts
exorbitants d'entretien, tandis que les machines prussiennes consommaient un
peu plus mais étaient d'une robustesse hors du commun. Ce n'est pas un
hasard si la P8 par exemple a connu un succès retentissant ainsi qu'une
longévité notable. Il est dommage que l'école alsacienne se soit
fourvoyée dans ces considérations politico-économiques. Cela n'empêcha
pas la Elsässische Maschinenbau Gesellschaft (EMBG), future SACM, de
construire quantité de modèles des deux écoles...
En ce qui concerne le matériel roulant, la société De Dietrich de
Reichshoffen était en position de force sur le marché et fournit en
quantités importantes de réseau EL en wagons et voitures.
(Photo: livraison prête aux usines De Dietrich de Reichshoffen au début
du siècle)
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| De 1918 à 1938
Cette période ne fut pas des plus prolifiques en créativité... L'AL se
vit doter de modèles venus illico de Paris (S14 Fives-Lille et Batignoles).
La SACM, grinçant les dents, put toutefois arracher la fabrication de la
T20 (la moitié) et des S16 et G16, les derniers joyaux de la traction
vapeur en Alsace-Lorraine, le chant du cygne... |
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