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Trains célèbres
Une locomotive puissante, dévoreuse de charbon et d'eau, montée sur
d'immenses roues, à la tête d'une longue rame de voitures à bogies sur les
flancs desquelles une plaque indique des destinations aux noms prestigieux....
Les "Schnallzug" sont un élément incontournable de l'attrait
magique que peut exercer le chemin de fer...
 | L' Orient-Express |
Paris - Nancy - Strasbourg - Baden-Baden - Stuttgart - Munich - Salzbourg - Linz
- Vienne - Budapest - Bucarest - Istambul.
En
1883, un train pas comme les autres quitte la gare de Paris-Est pour un voyage
de 3 186 kilomètres. A bord, des passagers tels que l’écrivain Admond About,
le correspondant du Times, Henri Stefan Opper de Blowitz et Georges Boyer du
Figaro. Dans quatre jours, ils atteindront Constantinople. Dans un
wagon-restaurant, le champagne Bollinger accompagne les huîtres apportées par
des serveurs gantés. Le salon aux profonds fauteuils de cuir est idéal à
l’heure du cognac et des cigares. A ses débuts, l’Orient-Express déposait
ses passagers en Bulgarie et un bateau les emmenait à Istamboul. Ce n’est
qu’en 1888 que le train fit son entrée dans la gare de Sirkecı.
L'idée d'un train de nuit vint d'un jeune homme de 22 ans: George Mortimer
Pullman. L'inconfort d'un voyage nocturne sur les 60 km reliant les villes de
Buffalo et Westfield, l'incitaà créer les premiers wagons-lits. Ces voitures
impressionnèrent un autre jeune, le Belge Nagelmackers, qui les introduira en
Europe. Soutenu par son souverain, le roi des Belges Léopold Ier, Nagelmackers
procéda, en 1872, à l'essai de ces engins entre Paris et Vienne, sur la ligne
qui sera celle de l'Orient Express. Le succès immédiat le poussa à créer, le
4 décembre 1876, avec le financier américain Mann, la Compagnie internationale
des Wagons-lits.
Pour l'itinéraire de la première ligne de l'Orient Express par le sud de
l'Allemagne, Nagelmackers négocia donc des concessions avec des compagnies d'Alsace-Loraine,
du grand-duché de Bade, des royaumes de Wurtemberg, de Bavière, de l'Empire
austro-hongrois et du royaume de Roumanie. L'accord signé le 17 mai 1883 donna
naissance au "Train Express d'Orient". L'inauguration officielle eut
lieu à Paris le 4 octobre de la même année.
En 1906, le percement du tunnel du Simplon, en Suisse, offrait un nouveau
parcours, 60 km plus court que celui passant par l'Allemagne. Le
19 mai, le président de la Confédération Helvétique, Forrer, et le roi
d'Italie, Victor Emmanuel III, inaugurèrent le premier tunnel du Simplon et les
festivités continuèrent à Milan. Après huit ans de travail, les 20 km étaient
mis en service. En 1919, après la fin de la guerre, pour des raisons politiques
fut créé un Simplon Orient-Express passant par le Jura, le tunnel du Simplon
et Venise, afin d'éviter les pays germaniques..
 | Le train de l'Empereur d'Allemagne |
Guillaume
II se rendait, à quelques exceptions près, annuellement en Alsace-Lorraine. Il
y allait notamment pour son pavillon de chasse à Courcelles en Lorraine, et
surtout pour voir l'une de ses oeuvres majeures en Alsace: le château restauré
du Hoh-Königsburg / Haut-Koenigsbourg près de Sélestat.
A
St. Pilt / St Hippolyte a été spécialement construite une gare, qui figure
parmi les plus belles d'Alsace. Le plan type de la gare avec tour a été
richement et finement amélioré pour rendre le bâtiment digne de son illustre
utilisateur. De là il se rendait au château en calèche.
La
photo ci-après est un montage, mais rien n'empêche de penser que la photo du
train a été prise en Alsace, voire à St Hippolyte. Le montage ne servant
qu'à pouvoir représenter le château et l'hôtel (distributeur de la carte
postale) ainsi que le train. Dans la réalité, la ligne de chemin de fer à 8
km à vol d'oiseau du château, soit un peu plus que ne le laisse supposer la
photo.
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Le "Lloyd Express" |
Le
15 Octobre 1908, la CIWL mit en service un nouveau train de luxe: le "Lloyd
Express" reliant Altona et Gênes. Ce train partait de Hambourg-Altona,
suivait la vallée du Rhin, puis le Palatinat, entrait en Alsace par Lauterbourg
(sans arrêt). Ensuite il gagnait la Suisse en prenant l'artère
Strasbourg-Bâle, et arrivait en Italie par le Gotthard. A l'époque, avec ses
12 voitures, c'était le train le plus lourd de la CIWL.
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